Travailler sans salaire: le mystère des chloroplastes volés

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Working without pay: the mystery of stolen plastids

Les recherches du laboratoire du Pr Pawlowski sur le genre de foraminifère Elphidium vont faire la une de l'édition du mois de janvier 2013 du journal "Molecular Biology and Evolution".

Les membres d'Elphidium se nourrissent d'algues diatomées et parviennent à retenir sélectivement les chloroplastes de ces algues alors que le reste de la cellule est digéré.

Au cours de ce processus, appelé 'kleptoplastidie', les chloroplastes acquis restent actifs à l'intérieur du foraminifère pendant plusieurs mois.

Comme la plupart des gènes nécessaires à l'activité de ces plastes sont encodés dans le noyau des diatomées, on ne sait pas comment la cellule du foraminifère hôte parvient à maintenir l'activité photosynthétique sans cette information.

Il a été proposé que le Transfert Horizontal de Gènes (HGT) de la proie aux noyaux de l'hôte pourrait expliquer le maintien de ces kleptoplastides.

Pour tester cette hypothèse, Loïc Pillet du laboratoire Pawlowski ont obtenu 17125 séquences EST d'Elphidium margaritaceum et recherché, dans cet ensemble de données, des protéines encodées par le noyau et ayant une fonction dans l'activité photosynthétique ou dans l'entretien des plastes.

Ces analyses ne montrent aucun signe de la présence de tels gènes transcriptionnellement actifs et suggèrent ainsi que l'hypothèse HGT ne suffit pas à expliquer la longévité du chloroplaste dans Elphidium.