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- 17-04-2019
Des études par modélisation informatique ont récemment démontré l’effet sur l’introgression génétique de l’expansion d’une espèce sur un nouveau territoire et son hybridation avec une espèce locale. Or, ces modèles ont considéré la dispersion des organismes comme étant aléatoire, alors qu’ils peuvent être attirés par des congénères ou à l’inverse préférer des zones dépeuplées. Dans notre étude, nous modélisons ces différents comportements migratoires qui dépendent de la densité en utilisant des simulations informatiques spatialement explicites. Nous montrons qu’une espèce invasive dont les individus sont attirés par des congénères est plus lente à coloniser un nouveau territoire et qu’elle est plus introgressée par les gènes de l’espèce locale, alors que l'inverse se produit chez une espèce dont les individus ont un comportement plus solitaire. Nous appliquons notre approche à l’expansion récente des chats sauvages européens dans les montagnes du Jura et à leur hybridation avec les chats domestiques. Nous montrons que modéliser leur dispersion en fonction de leur densité permet de mieux expliquer le niveau d'introgression observé et d'augmenter le pouvoir prédictif de notre approche.
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