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- 04-05-2011
Le dragon de Komodo (Varanus komodoensis) est la plus grande des espèces de varans, désormais restreinte à cinq îles du sud-est de l'Indonésie. Les populations sauvages sont menacées par la destruction de leur milieu et par la disparition des espèces proies.
À ce jour, plus de 200 dragons sont maintenus dans 42 jardins zoologiques à travers le monde. Pour plusieurs individus nés en captivité, l'analyse des liens de parenté est rendue impossible par l'absence de dossiers généalogiques détaillés. En outre, chez ces lézards, l'appareil reproducteur femelle peut conserver le sperme viable pendant de longues périodes permettant parfois une paternité multiple, rendant l'évaluation des relations parentales encore plus difficile. Toutes ces raisons font de la génétique moléculaire, un outil essentiel pour améliorer les programmes internationaux de reproduction.
Le laboratoire du Pr Michel Milinkovitch a donc récemment fait équipe avec Claudio Ciofi (Université de Florence, Italie), initiateur du programme d'élevage en captivité du Dragon de Komodo, et développé des marqueurs génétiques pour l'analyse fine des populations sauvages de Dragons. Ces marqueurs permettent également de déterminer l'origine géographique des animaux captifs et les relations parentales entre individus issus de programmes de reproduction en captivité. Enfin, ces méthodes moléculaires permettent également d'assurer le maintien de populations rapatriées génétiquement viables.