Le paradoxe du parasitisme intraspécifique résolu par la "sélection de parentèle" (Kin selection)

  • news
What looks like nest parasitism in eider ducks is in fact… a help from Grandma!

Dans une étude récemment publièe dans le journal “Molecular Eciology”, Le Pr Michel Milinkovitch a procédé à l'analyse moléculaire de deux colonies de canards Eider à duvet.

Les résultats qu'il a obtenus indiquent que le parasitisme intra-spécifique des nids (lorsqu'une femelle ponds des oeufs dans le nid d'une autre femelle de la même espèce et laisse cette dernière incuber les oeufs et nourrir les jeunes) est en fait… une collaboration entre femelles apparentées.

En effet, des femelles génétiquement apparentées (des femelles et leur tantes ou leurs grand-mères) se spécialisent dans leur investissement énergétique: les jeunes femelles pondent plus d'oeufs qu'elles ne peuvent en incuber et les "donnent" à leurs parentes plus âgées. Ces dernières pondent moins d'oeufs qu'elles peuvent incuber.

Leur capacité à accepter des oeufs de leurs nièces ou petite-filles augmente donc leur propre avantage sélectif puisque cela favorise leurs propres gènes (que portent les oeufs des jeunes femelles qui les parasitent).

Cette étude démontre donc que ce qui semblait être du parasitisme intra-spécifique est un spectaculaire exemple de collaboration inter-générationnel.